La faible qualité de beaucoup de contenus produit par les outils actuels de collaboration complique souvent son exploitation à long terme. Les informations essentielles sont souvent noyées dans un bruit important, ce qui rend plus difficile et coûteux l'extraction de l'essentiel.
Cela rend également plus difficile la gestion de défis complexes en utilisant l'approche de l'"échafaudage", c'est-à-dire en maîtrisant progressivement la complexité et en construisant une base solide qui sert de référence pour les étapes suivantes.
Cela ne signifie pas que de nos jours aucun contenu de qualité n'est créé en collaboration. Au cours de la dernière décennie, les outils d'édition collaborative de documents, de présentations ou de feuilles de calcul ont considérablement progressé. Ils se résument à la collecte de micro-contributions sous forme de modifications et de commentaires marginaux, qui peuvent être acceptés ou rejetés. Mais ils sont très limités lorsqu'il s'agit de soutenir l'échange sur les idées sous-jacentes, la prise de décision concernant ce qu'il faut inclure dans le résultat commun et l'engagement envers le résultat.
De plus, ces outils n'organisent pas efficacement (c'est-à-dire pour faciliter une utilisation future) l'historique de la création du contenu et les réflexions qui ont été menées. Quand les discussions sont étalées dans le temps elles deviennent difficiles à rechercher. Cela handicape les projets de collaboration étalés dans le temps, du fait de l’une des principales caractéristiques cognitives de notre mémoire humaine : nous oublions rapidement mais sommes capables de reconstruire facilement des souvenirs lorsqu'il y a plusieurs associations sémantiques, en particulier lorsqu'il y a une forte composante d'interaction sociale ; mais quand cet historique du flux collaboratif est absent ou noyé dans un contenu partagé pauvre, la tâche cognitive de reconstitution du contexte est obstruée.
Les formes de collaboration représentées par les modèles de symFlos permettent de créer un SymContenu durable, c'est-à-dire un contenu qui combine le contenu avec les informations sur les interactions structurées dans le symFlo qui ont conduit à sa création.
Différents sous-symFlos peuvent correspondre à différentes étapes avec des objectifs différents : collecter des idées, les évaluer, affiner une liste d'éléments, choisir ceux qui sont retenus, etc. Les structures du symFlo offrent une profonde compréhension de la manière dont le contenu a été généré, des dynamiques qui étaient à l'œuvre, des raisons et des modalités par lesquelles les conclusions ont été atteintes.
Ce contenu peut ensuite être exploité de différentes manières :
Les informations résultantes sont potentiellement précieuses pour approfondir la réflexion : Quelles étaient les hypothèses ? Quels faits ont été pris en compte ? Quelles informations étaient inconnues, ignorées ou rejetées ? Quels intérêts individuels étaient en jeu ? Des informations supplémentaires, qui ont été collectées lors d'une première phase mais qui n'étaient pas initialement considérées comme d'une importance primordiale, peuvent être réexaminées à une étape ultérieure... dans le cadre d'un seul symFlo ou d'une séquence de symFlos liés.
Lorsque cela est pertinent et approprié, grâce à l'historique du symFlo, il devient possible de retracer, valoriser et monétiser les contributions individuelles.
Ainsi, le symContenu peut démultiplier et intensifier le potentiel collectif en termes d'intelligence, de productivité et d'engagement.
Les réponses aux appels d'offres (également appelés demandes de propositions) impliquent souvent des équipes de personnes issues de différents horizons et organisations. Parfois, comme dans le cas d'ARTTIC, la société précédente de Christian Baumhauer, cette activité fait partie intégrante de l'activité principale. Aujourd'hui, beaucoup de temps est consacré au travail collaboratif sur des documents partagés ou à la collecte de documents indépendants qui sont ensuite consolidés manuellement. Le processus se déroule lors de réunions, d'appels téléphoniques, de forums de discussion (comme Teams / Slack / Discord...) ou par e-mail. Les processus associés sont souvent chronophages et énergivores et entraînent une charge administrative importante. De plus, dans de nombreux cas, le résultat n'est pas suffisamment validé par les participants, qui ne s'engagent donc pas pleinement dans le résultat, du moins tel qu'attendu par les responsables de la préparation de la réponse intégrée. Comment exploiter l'intelligence de chacun pour préparer la meilleure réponse ? Comment collecter de manière efficace et rapide toutes les informations nécessaires ? Comment organiser efficacement l'assurance qualité ? Et bien d'autres questions.
Les consortia qui symlent pour développer des propositions seront assistés par des symBots qui :